D’une tradition paysanne, Saint-Escobille a la particularité d’être répartie sur un Bourg, et 3 hameaux : Paponville, la Gare, et Guillerville, créant ainsi une dynamique et une utilisation particulière de l'espace rural de la commune.
Avec la CCESE nous rejoignons le réseau national « Villes ou Pays d'art et d'histoire » depuis Juin 2014. En effet chaque hameau possède son patrimoine plus ou moins ancien :
Le Bourg :
L'Eglise Saint Denis du XIIème
Sa place
La rue du château détruit en 1816-1817 où il ne reste sans doute tout ou partie de bâtiments, mais aussi des souterrains
Le Château d'eau - 1930
Son école, sa mairie
La bibliothèque communale
Ses monuments aux morts
Paponville :
Sa place avec la Pompe à volant- 1879
La Gare :
Ancienne gare - 1893
Ancien café, hôtel-restaurant, maisons de garde-barrière, laiterie
Guillerville :
sa mare restaurée
ses fermes fortifiées.
L'église Saint-Denis du XII siècle est dédiée à Saint Escobille et à Saint Nicaise. Elle a été bâtie à la fin du 12ème siècle, le chœur et le clocher sont les uniques vestiges de cette période. L'église a été remaniée ensuite aux 13ème et 15ème siècles avec en particulier la reconstruction de la nef. Cette église de village est remarquable par son clocher avec sa flèche polygonale en pierre et par le maître-autel et son retable de la fin du 17ème siècle.
Les fenêtres du chevet sont obstruées par cet imposant retable, richement orné de motifs décoratifs composés de guirlandes de fleurs, de moulures, de colonnes corinthiennes et d'une corniche. Une Adoration est peinte sur le tableau central. Le tabernacle, dont les angles sont évidés afin d'y loger des colonnes torses, est surmonté d'un Christ en Croix. Un autel-tombeau complète l'ensemble.
Les bancs en bois et les stalles du 17ème siécle , et le banc d’œuvre du 19 ème siècle sont remarquablement conservés et entretenus.
La gare est inaugurée le 5 juin 1893 avec l’ouverture de la ligne Etampes – Auneau, initialement l’objectif était de relier Auneau à Melun par Étampes. Elle est construite à partir de 1890 par la Compagnie d’Orléans. La ligne de chemin de fer traverse la vallée de la Chalouette, passant par Saint Hilare, le Plessis Saint Benoist ( à 1.5 km), Saint Escobille, Sainville, Aunainville, pour atteindre Auneau.
La gare est constituée du bureau du chef de gare, de la salle d’attente et d’un logement de fonction. Aux abords de la gare on trouve la place, la halle de marchandise utilisée pour le stockage, le chargement et le déchargement des trains grâce au quai de chargement en parallèle de la voie ; ainsi que la lampisterie, les cabinets d'aisances, le château d’eau et le bâtiment abritant la pompe pourvu d’une grande cheminée, aujourd’hui disparue.
En effet, un réseau permettait d’alimenter en eau les locomotives à vapeur grâce à une pompe à vapeur qui acheminait l’eau du puits jusqu’au château d’eau.
La gare de Saint Escobille était la seule à avoir une voie d'évitement séparée de la voie impaire par un quai et couverte par une Marquise. Sur le territoire de Saint Escobille, 3 maisonnettes de garde-barrières ont été construites transformées en maison d’habitation depuis.
La S.N.C.F maintiendra cette ligne jusqu’en 1939 pour le transport des voyageurs, et jusqu’en 1964 pour le trafic de marchandise : produits agricoles, céréales, betteraves, engrais, etc.
Reconversion : Les bâtiments sont acquis en 1988 par la fille de la dernière chef de gare afin d’y installer une entreprise de transport routier et terrassement.
Les bâtiments ont été progressivement aménagés et rénovés, tout en gardant l’identité des bâtiments et des éléments caractérisant la fonction ferroviaire des bâtiments, tel que l’horloge, les inscriptions extérieures … Dernière rénovation en 2013 : la Halle de marchandise.
De l’autre côté de la place, un hôtel restaurant et un café ont été construits à la même époque, le restaurant en face de la gare a été tenu par la sœur de la dernière chef de gare jusqu’en 1983. Aujourd’hui ce sont des maisons d’habitation.
Le terme « plaque de cocher » est un néologisme, né entre 1995 et 2000 sur internet. Il
désigne les plaques, et par extension, les poteaux avec plaques, directionnels apposés au
bord des voies de communication à partir de 1835, date de la circulaire génératrice de cette
signalisation.
Jusqu'en 1840, les plaques en fonte peinte, les plaques en bois peints, les poteaux en pierre
avec lettres gravées ou peintes, les enduits de mortier avec lettres peintes, les plaques en
tôle avec lettres peintes, étaient les principaux matériaux utilisés.
A partir de 1840, les plaques en fonte avec des lettres en relief font leur apparition et à
partir de 1866 les plaques en zinc laminé, sans oublier les plaques en lave émaillée.
Les implantations selon les matériaux ne suivent aucune règle chronologique, on trouve
l'implantation de plaques en fonte précédant des plaques de bois peints, de même on peut
implanter des plaques en tôle émaillée avant les plaques en fonte: les critères de choix étant
avant tout économiques et répondaient à un objectif commun: perfectionner le système de
communication par la mise en place d'une signalétique directionnelle.
A l'origine ces plaques étaient désignées sous les termes de « tableaux indicateurs » (1835),
ou de « poteaux indicateurs » (1833). On trouve également dans les archives
départementales et dans les Annales des Ponts et Chaussée le terme de « plaques
indicatrices ». Il est communément admis que les tableaux indicateurs étaient situés à une
hauteur comprise entre 2,50 et 3 mètres de façon a êtres vues par les cochers. A la vérité, il
n'y a jamais eu de hauteur spécifiée pour leur mise en place. Cette hauteur dépendait de la
façade du bâtiment. Par contre, les Ponts et Chaussée, dés 1835, proposaient la
construction de poteaux indicateurs dont la hauteur hors sol était effectivement de 2,50 m.
Les termes officiels - de l'époque – ont été utilisés pour désigner les pyramidions, ou
pyramides: le terme officiel était « pilastre », de même pour les plaques de situation en
Sarthe ou Drôme.... le terme officiel étant: « plaque de distances légales ».
L’occupation humaine est attestée sur le territoire de nos communes depuis la préhistoire : des trouvailles nombreuses des époques paléolithique et néolithique ont été faites dans nos champs : pierres polies, haches, meules, etc.